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Société INTENS
Chaleur Lumière
Emile Siot, 6 passage St Michel, à Paris XVII
Puis 39 Faubourg Montmartre, Paris IX

Emile Joseph Siot (mars 1876/janvier 1937) est le fils d’un quincaillier installé à Beauvais à environ 80 kms au nord-ouest de Paris. Quincaillier lui-même (il a certainement débuté avec son père), il possède son propre magasin à Paris au début du XXième siècle.

 

Le 8 octobre 1909, il dépose un brevet (CH54752) pour une lampe à incandescence à alcool avec un bec inversé AUER . La marque "Intens Chaleur Lumière » est déposée auprès de l'Institut National de la Propriété Industrielle le 27 octobre 1909.

Les bureaux sont situés au 49 Rue Custine à Paris. Les ateliers sont situés au 6 Passage St Michel à Paris. Puis en 1911: Les bureaux et entrepôts sont situés au 39 Faubourg Montmartre à Paris.

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Ci-dessus, voici le logo officiel de la marque qui sera reporté sur les lampes sous forme d'une plaque soudée?

Il semble que cette entreprise ait exploité le désir du gouvernement français d’utiliser de l’alcool produit au niveau national pour l’éclairage, le chauffage et les moteurs. Emile Siot exploite ses deux brevets déposés en 1909 pour les appareils d'alcool comme cœur de ses offres.

Sur la base d’une publicité dans les journaux de l’époque, le brevet relatif à sa lampe à alcool est au centre de la production de l'entreprise.

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la lampe à gravité est alimentée à l’alcool pour une puissance de 40/50 bougies. Le brevet présente deux types de générateurs différents.

Emile Siot dépose des brevets dans de nombreux pays européens : Suisse, Espagne, Grande-Bretagne, Allemagne et même Canada.

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E Siot fait aussi sa publicité sous forme de cartes postales. En voici une, ci-dessus, qui représente une lampe de table à doubles becs AUER vers 1910/11.

Émile SIOT utilise des pièces génériques de lampes (les becs Auer) pour construire la plupart de sa famille de produits d'éclairage. Cette approche offre les coûts de démarrage les plus bas et ne nécessite pas une grande usine et un personnel important . L'entreprise n'a jamais été très grande. En fait, le 6 passage Saint Michel ainsi que le 39 rue du faubourg Montmartre se résument à des petits magasins de quelques mètres carrés.

La lecture du brevet réclamé par E Siot nous donne des renseignements sur ces brûleurs AUER dont je n'ai pas retrouvé le brevet originel. La conception est assez classique avec une coupelle de préchauffage située sous le générateur. Deux tubes préchauffeurs en serpentin amènent l'alcool, qui est vaporisée par la chaleur, vers une chambre où il est mélangé à l'air avant d’être éjecté et allumé. Par contre, une manette commande un système de disque troués, cela permet, d'un simple geste, de régler puissance du flux et donc de  passer de la pleine puissance à un fonctionnement en veilleuse.

Pendant 4 années, on retrouve trace de la société Intens dans divers événements, compétitions, foires industrielles. Émile Joseph Siot semble avoir eu son petit succès. Il a décliné plusieurs modèles de cette lampe à gravité, à un ou deux brûleurs pour suspensions, appliques murales, lampe de table ou de piano, lanternes pour extérieur, etc ...

Mais le 21 mai 1913, le répertoire commercial de Paris annonce la séparation des biens d’avec Mme Siot. Il est possible que ce soit un acte notarié présageant la faillite annoncée de l’entreprise pour protéger les biens de son épouse. ( ?)


La production cesse définitivement en 1914 lorsque Émile Siot, le cœur de la société, et ses employés sont mobilisés et que ses fournisseurs privilégient sans doute des travaux liés à la guerre.

Émile Joseph est incorporé en Août 1914 dans le corps de ingénieurs de l’armée où il travaille dans les services télégraphiques. Malade en 1918, il est traité à l’hôpital militaire de Maisons-Laffitte.

Toujours est-il qu’on ne trouve plus de trace de cette société "Intens" au sortir de la première guerre.

Vers 1933, On retrouve Emile Siot dans une activité de représentant commercial en produits métallurgiques. Il acquiert aussi une quincaillerie, vit à Maisons-Laffitte jusqu’à son décès en 1937.

sources ; BNF.fr, C Carlsson, P Picard, F Smith, M Binard

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